Le radon est en fait un gaz rare radioactif, inodore et incolore. C’est un gaz que l’on retrouve naturellement dans notre environnement autour de nous et qui provient de la désintégration de l’uranium présent dans la croute terrestre.
On est donc tous, d’une certaine manière entouré et exposé au radon. On ne peut pas le distinguer dans notre environnement par nos sens et notre odorat. Seul un test effectué avec de l’équipement spécialisé permet de le détecter.
Le radon est un gaz que l'on retrouve en faible concentration dans l’air extérieur d’une habitation, puisque ce dernier est dilué dans l’air ambiant. Cependant, le radon peut pénétrer à l’intérieur de nos bâtiments et atteindre des niveaux de concentration pouvant représenter du danger pour notre santé. Étant donné que le radon est plus lourd que l’air, il a tendance à s’accumuler dans les pièces les plus basses et les moins bien ventilées d'une maison, ce qui est le cas dans le sous-sol de nos habitations.
La distribution et la concentration du radon n’est pas uniforme dans notre atmosphère et est grandement déterminée par les formations rocheuses pouvant contenir davantage d’uranium que d'autres régions. Les régions avant de fortes présences de pierres de granit sont plus sujet à la présence de radons dans l'environnement.
Le risque le plus important pour la santé est essentiellement le cancer du poumon. Le radon étant un gaz que nous respirons, il pénètre dans nos poumons et par le phénomène lié à la radioactivité, il peut endommager les cellules des poumons. Il semblerait que les effets de la radioactivité ne soient visibles que dans les poumons et ne se propage pas au reste du corps. L’exposition au radon serait la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme. Il est estimé, selon l’Association Pulmonaire du Québec, que 16 % des décès par le cancer du poumon seraient associés à l’exposition du radon.
L’exposition au radon ne serait pas associée à d’autres types de cancers, aux allergies, à l’asthme, aux troubles respiratoires et aux malformations congénitales.
Il existe plusieurs voies qui permettent au gaz radon de pénétrer et de s'accumuler à l'intérieur de nos maisons.
Les sous-sols en terre battue ou en gravier.
Par les fissures dans les dalles de béton.
Par les fissures dans les murs des fondations.
Les puisards ou les drains de plancher situés dans les sous-sols.
Les vides sanitaires.
Les ouvertures autour des conduites d’évacuation ou de raccords de plomberie.
Une importante source de radon que l'on retrouve dans nos maisons provient du sol naturel où est située notre maison.
Une faible ventilation des zones intérieures de la maison permettrait l'accumulation de radon et d'autres gaz présent.
L’étanchéité et l’isolation de la maison. Plus la maison est étanche, plus il y a des risques d’accumulation de radon et d'autres gaz toxiques dans la zone intérieure. Il est très important de bien ventiler les maisons et d'utiliser l'échangeur d'air si ce dernier se retrouve dans une maison.
La pression négative dans l’enveloppe du bâtiment ou la tendance de l’air à pénétrer à l’intérieur de la maison. Ce type de phénomène se produisant plus particulièrement durant l'hiver et lors de l'usage d'un poêle au bois.
Santé Canada a fixé depuis juin 2007 à 200 Bq/m cubes, la concentration de radon sécuritaire à l'intérieur des bâtiments. Contrairement à la norme canadienne, la norme pour le Québec est de 800 Bq/m cubes. Il est recommandé de prendre des mesures correctives lorsque la concentration moyenne annuelle de radon dépasse cette norme pour les aires normalement occupées d’un bâtiment.
Dans la grande région de Montréal, les municipalités d'Oka, Mont-Laurier et de Mont St-Hilaire sont des régions connues actuellement où l'on retrouve des taux particulièrement élevés de gaz radon.
Colmater les fissures dans la dalle de béton et les murs de la fondation.
Sceller les ouvertures en contact avec le sol.
S’assurer que les puisards ou les drains de plancher sont couverts et ventilés vers l’extérieur.
Amélioré la ventilation, particulièrement dans le sous-sol.
L'installation et l'utilisation d'un échangeur d'air, particulièrement durant la période hivernale.
Dans le cas d'une maison dont un test de laboratoire révèle la présence d'une concentration dangereuse de radon, tous les travaux de correction devraient être confiés à une entreprise spécialisée. Mais de simples mesures peuvent permettre d'améliorer la qualité de l'air que nous respirons dans nos maisons.